Tu te demandes “comment faire pour représenter visuellement **** ?”
Ça t’agace de ne pas réussir à dessiner ce que tu as dans la tête.
C’est bien ça le problème : le dessin existe par le geste de la main – non dans la tête.
Dans ton mental, tu imagines le plus beau des dessins mais dès que tu prends un crayon, le résultat est loin d’être satisfaisant. Tu fais alors le raccourci de penser que tu ne sais pas dessiner.
Et si tu laissais tes mains danser avec le crayon ?
La gestuelle ouvre des solutions pour te réconcilier avec le dessin et ta créativité visuelle.
Pour lâcher prise avec le dessin, tu vas avoir besoin de :
- 4 morceaux de papier (pli une feuille A4/lettre en 4)
- de la peinture à l’eau + 1 pinceau
- un feutre noir (ou une autre couleur)
Devant toi, place ton papier et ta peinture.
Sur le 1er papier dépose : 2 tâches rondes ayant deux tailles différentes
Ensuite : 2 tâches qui se surperposent un peu
Pour le 3ème : 4 tâches allongées qui vont dans tous les sens
Et pour finir : 2 tâches gribouillis
Laisse sécher.
Maintenant, tu vas pouvoir utiliser ses tâches pour explorer le thème de la “discussion”.
Cette action est au coeur de nos quotidiens. On discute avec nos collègues, nos amis, nos clients, le coiffeur, la dame de l’épicerie, en cherchant les enfants à l’école, dans le bus… La discussion est un vaste sujet et c’est un thème intéressant à explorer visuellement.
Pour ça, tu vas avoir besoin de dessiner un philactère.
C’est cette forme :
Dessine un philactère autour de tes tâches
Avec ton feutre, dessine des bulles de conversation de différentes formes et tailles autour de chaque tâches de couleur.
Observe le résultat et demande-toi :
Quel genre de discussion ça pourrait être ?
Est-ce que ça semble être une discussion calme ? enuyeuse ? animée ? formelle ? interminable ? conflictuelle ?…
Tu peux lui donner un titre et même ajouter des détails visuels pour renforcer sa caractéristique.
Ça te semble un peu abstrait ? Voici mon résultat visuel pour t’inspirer.
Quand j’ai commencé à dessiner mon philactère autour des 4 lignes bleues, j’ai de suite vu des becs d’oiseaux. Ça m’a donné envie de personnaliser les bulles. Cette discussion est clairement un moment où tout le monde parle sans s’entendre.
Ensuite, il y a eu la discussion terrorissante, une autre où personne ne s’écoute/conflictuelle et la dernière en osmose.
Bien évidemment, il pourrait y avoir encore d’autres possibilités.
L’idée est de te laisser surprendre par le processus. Amuse-toi avec les tâches de couleur et le philactère. Lâche prise sur la visualisation mentale et fais-toi confiance. Tu peux préparer plusieurs bouts de papier avec des tâches que tu pourras utiliser dans des moments où tu veux couper ton mental.
Cet outil visuel est là pour (re)connecter à ton âme d’enfant. Ne cherche pas l’utilité, le beau, le rentable… le but ici est de revenir au moment présent avec tes tâches et ton philactère. Point. Et si ça donne autre chose, si ça t’emmène dans un autre chemin, laisse-toi y aller. Accueille l’inattendu qu’un “simple” bout de papier peut offrir.
Ça bloque un peu et tu as besoin d’inspiration ?
Retrouve 476 idées autour du mot “discussion”. Tu peux lire les mots clés qui te donneront des pistes créatives pour tes tâches. Mais attention, pas le mental en premier ! Personnellement, j’apprécie m’en imprégner quelques secondes. Puis je coupe l’écran et je me laisse surprendre par ce qui doit se passer sur le papier.
Et après ? Tu en fais quoi de ces bouts de papier ?
Selon ta pratique et ton fonctionnement, tu as peut-être un endroit où tu expérimentes le dessin. De mon côté, j’ai un classeur (ou cartable pour les québécois) dans lequel je classe mes recherches. Ça me permet de m’y référer au besoin. Je compte utiliser cet outil visuel dans mon journal de bord professionnel.
C’est un bon échauffement pour pousser des concepts narratifs. Si tu es dans le domaine de la facilitation graphique, ça te permettra d’enrichir ta palette visuelle. Le thème de la discussion est souvent utilisé dans nos quotidiens.
Voici ce que ça m’a permis d’extraire :
À tes crayons