J’ai démarré mon premier journal de bord en janvier 2020 (exactement le 2 janvier, coucou les nouvelles résolutions). Je revenais d’un voyage en Thaïlande et j’allais commencer un nouvel emploi comme Designer d’atelier collaboratif. Les défis m’attendaient et je voulais garder une trace de cette aventure.
Je me suis donnée le challenge de remplir un carnet de mes aventures professionnelles tout en ayant un gros doute avec cette idée.
Mais il fallait que j’essaye.
Dès le premier jour, j’ai installé cette routine :
➜ Dessiner une page par jour, du lundi au vendredi autour de 17h.
Je capturais une scène importante de ma journée en 10 minutes maximum. Le but étant de laisser une trace sur ce que j’avais vécu.
Une habitude qui se met en place
J’ai rapidement senti les effets positifs de ce journal. Il m’apportait une respiration entre ma vie pro et perso. Ça m’aidait à mieux comprendre ce que j’apportais à l’entreprise et je collectais des détails qui passaient habituellement à la trappe.
En plus de ça, je m’amusais en questionnant mes collègues “Charles, c’était quoi ton moment préféré aujourd’hui ?”.
Ça faisait plutôt rire les équipes de développeurs et d’analystes, mais je voyais bien que ça les rendait curieux de me voir dessiner mes journées. On a d’ailleurs eu des conversations très intéressantes et si la pandémie n’avait pas pointé son nez, j’en aurais sûrement développé un en équipe.
Mais voilà, le 16 mars un retournement de situation arriva.
Mon journal de bord, un espace intime
Avant la pandémie, je laissais volontairement traîner mon journal de bord. Je voulais déclencher des conversations avec mes collègues et les faire réagir sur leur quotidien. Finalement, le confinement m’a permis d’en faire un espace personnel.
J’ai commencé à y mettre plus d’émotions et à enlever les masques (tout doucement).
Ce journal devenait mon territoire.
J’ai d’ailleurs refusé de publier des pages sur les réseaux sociaux. À part cette publication sur Linkedin, je n’ai rien posté durant ce challenge. En parallèle, je venais de quitter Instagram car j’avais la sensation d’étouffer dans ma créativité.
Je voulais dessiner pour moi sans aucune influence. J’avais besoin d’espace pour m’exprimer à ma façon.
Un style visuel codifié
Étant donné que j’ai commencé ce premier journal de bord en étant salarié, j’ai utilisé le matériel qui se trouvait à mon bureau, c’est-à-dire un feutre noir et quelques stabilos. Je ne me suis pas posé plus de questions, mon objectif était de mesurer l’impact de mes journées et non de développer mes compétences visuelles.
J’ai d’ailleurs directement souhaité me dessiner sur mes pages. C’était une façon de me VOIR dans mes journées (j’adore dessiner mes aventures en me mettant en scène depuis que je suis ado).
En me représentant visuellement, je prenais plus facilement du recul et je pouvais même rire de certaines situations. J’ai pu plus facilement déceler ce qui me tenait à coeur, me fatiguait ou m’énervait. Se dessiner offre un effet miroir puissant et révélateur.
À savoir : dans le programme du journal de bord professionnel, il y a une leçon sur “comment se dessiner dans son journal ?”
Ce premier journal a une signature visuelle assez lisse et homogène. Il a été rempli avec constance et sans folie créative. Avec le recul, j’imagine que je voulais rester dans les codes visuels du sketchnoting : feutre noir et quelques touches de couleurs. Je voulais un rendu « professionnel ».
Puis, le 25 septembre, c’est la dernière page…
Soulagements et rebondissements
Je me souviens très clairement m’être dit : “pfiou c’est fini, je n’en recommence plus!”
Mine de rien, ça me demandait trop de constance et j’ai vraiment eu envie de l’abandonner plusieurs fois. J’avais même trouvé un système de pages 404 pour les jours oubliés. C’était une vraie victoire d’être arrivée à la fin !
Je partage cette fierté sur Linkedin… et là…
Je reçois une quantité de messages et de commentaires. Je ne comprends pas cet engouement et je commence à discuter avec certaines personnes. Puis quelques semaines plus tard, on me propose d’écrire 4 pages pour le livre « La boîte à outils de la pensée visuelle » de Béatrice Lhuillier et Caroline Tsiang
L’accueil de ce journal me donne alors envie de poursuivre.
Je décide d’acheter le même carnet (un peu superstitieuse) et j’acte avec moi-même que certaines règles vont changer.
Rendez-vous prochainement, pour connaître les dessous du 2ème journal de bord.
Quelques infos sur le 1er journal de bord
Démarré le 2 janvier 2020 et terminé le 25 septembre 2020.
La marque du carnet est Fabriano.
160 pages.
Contrainte fixée : 1 page par jour du lundi au vendredi.
Style visuel : feutre noir et une couleur pour les détails
Toi aussi, commence ton premier journal de bord professionnel.
Je t’accompagne avec mes outils pour que tu puisses garder une trace de tes aventures.